Jean-Claude Leloup

GRANDE MARCHE DE CONCERT N°1

Pour orchestre d’harmonie, composée par Jean-Claude Leloup (8 Janvier 2012).

Cette première grande marche de concert est dédiée plus particulièrement à la clarinette, royal instrument * de l’orchestre d’harmonie. Sa sonorité, sa vélocité, seront mis en evidence dans tous ses états (générosité dans les mélodies, fluidité et dynamisme des gammes).

Rappelons que Jean-Claude est clarinettiste   😀  

Les cuivres seront cependant sollicités et mis en vedette (trompettes, trombones, euphonium) au fil de l’exposé des différents thèmes.

Après une courte introduction où les dessins rythmiques seront écrits, la trompette solo en (A) exposera le 1er thème, ponctué de petits motifs serrés, au piccolo. En (B), le thème sera successivement repris par les gros cuivres, les saxophones, « enguirlandé » d’une 1ère variation déroulée par les clarinettes. Suit un tutti grandiose où nous retrouverons les 1ers dessins, rythmés par de lourds contretemps.

En (D), le trombone solo exposera le 2ème thème, moins vif, plus harmonieux ; soutenu, tour à tour par les saxophones, les flûtes, les cors et le hautbois. Ce thème évoque une sorte de promenade tranquille, accentuée par des ponctuations en contretemps de la petite harmonie.

En (F), la rythmique se ravive et prépare un pas plus dynamique que heurtent quelques « pèches » brèves de la percussion et des cuivres clairs. Un contre-chant bon enfant soutiendra l’ensemble. En (G), la marche allègre sera reprise par un tutti de clarinettes dans la tessiture grave et médium, donnant à la mélodie un vrai son d’ébène. En (H), un 3ème thème plus gai est annonciateur à regret d’une page plus mélancolique pour tomber à pic en (J) sur une cadence où 2 solistes à la clarinette se chercheront et se retrouveront en finale pour clôturer cette partition plutôt légère et enjouée.

En (K), le temps se calme et s’affirme en triolets serrés distribués dans les pupitres, comme si la marche se terminait. Mais en (L), la trompette reprend la main en soliste et sollicite à nouveau le déroulement de gammes des clarinettes, dans une autre tonalité.

En (N), la marche fait avancer les différents motifs déjà exposés, poussés par des gammes ascendantes généreuses et dramatiques, elle accélère le mouvement et laisse présager une finale triomphante que le timbalier ponctuera d’un triple forté, suivi d’une « pichenette » des anches et d’une articulation altière de 3 cuivres en piano interrogatif. C’est la fin.

Jean-Claude Leloup